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Les instruments de communication avec les esprits entre 1848 et 1980, par Christian Chelman 

APREM#11: « Machines à fantômes », les 5, 6, 7 novembre.

Christian Chelman est illusionniste et conservateur du musée Surnateum (Bruxelles).
Christian Chelman est fasciné par la littérature et le cinéma fantastiques, il se pose un jour la question de la réalité de l’existence de la magie dans le monde. Il va donc explorer ces mondes étranges et ramener de ses expéditions un nombre incalculable d’objets et de témoignages étranges.
Christian Chelman, est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’illusionnisme fantastique, une approche très contemporaine de la prestidigitation : Capricornian Tales (USA), Légendes Urbaines (France), Compendium Sortilégionis (Suisse), Hauntiques (GB), Fabula Hermetika (Fr), Vampyres (Fr). Surnatéum Arkhivum (2024)
En outre il scénarise Rhésus, une histoire de vampires avec le dessinateur Yves Swolfs.
Il a produit plusieurs vidéos à l’attention des étudiant.e.s en illusionnisme.
Monsieur Chelman se produit spécifiquement comme illusionniste pour le milieu de l’événementiel et celui des magicien.ne.s amateurices et professionnel.le.s. Il est vainqueur du Tournoi de Magie Mc Millan à Londres en 1993 (équivalent d’un Championnat du Monde de magie rapprochée) avec le spectacle Delirium Magicum. Il donne des séminaires sur l’illusionnisme et travaille régulièrement au Magic Castle (Hollywood – USA).
Christian Chelman est également un spécialiste du jeu des gobelets, outil principal de l’escamoteur, il se spécialise dans différentes formes de magie allant du mentalisme à la tricherie en passant par le close-up.
Il est conservateur du Surnateum, « Muséum d’Histoire Surnaturelle », un cabinet de curiosité privé et une des plus importantes collections d’objets magiques http://www.surnateum.com
Les collections du Surnateum tournent depuis plusieurs années dans divers musées, du musée Jacques Chirac (quai Branly) au musée des Confluences de Lyon.
Assistez à la conférence de Christian Chelman le mardi 5 novembre 18h30 à la fabrique de Théâtre, dans le cadre de APREM#11″Machines à Fantômes ». Le programme complet est ici.

En savoir plus ?

Au 18e siècle, des tentatives de communication avec l’invisible ont commencé à prendre des formes plus « mécaniques ». À cette époque, le magnétisme animal et les théories du mesmérisme fascinaient de nombreux scientifiques et philosophes, certains croyant que des forces invisibles, non encore comprises, pouvaient être canalisées et observées.
L’invention du télégraphe, permettant de transmettre des informations à distance via des fils, avec un aspect presque magique, fut rapidement perçu non seulement comme une avancée technologique majeure, mais aussi comme un potentiel intermédiaire entre les vivants et des forces invisibles, voire des défunts. Thomas Edison, l’inventeur du phonographe s’est attelé à la conception d’un appareil conçu pour permettre la communication avec les morts en enregistrant leurs voix. Ce dispositif fut plus tard désigné sous le nom de « nécrophone » par le philosophe français Philippe Baudoin.
Le téléphone, la radio et les premiers enregistreurs audio furent tour à tour utilisés par des chercheurs et des passionnés du paranormal, pour capter ce que l’on appellerait au 20e siècle, les Electronic Voice Phenomena (EVP) – des sons interprétés comme des voix venues d’un autre monde.
Les tentatives de communication avec les esprits qu’elles soient mécanisées ou non perdurent encore aujourd’hui.
Avec les IA génératives, nous sommes face à une nouvelle ère. Ces technologies semblent capables de tenir des conversations si naturelles qu’on en oublie parfois que l’interlocuteur n’est pas humain. Mais à qui parle-t-on vraiment lorsque l’on dialogue avec une IA comme ChatGPT ? Peut-on dire que l’IA simule la conscience ou touche-t-elle à quelque chose de plus profond, une forme d’interaction inédite avec l’inconnu ? L’idée de « ressusciter » des individus via des répliques numériques (deadbots) pousse la réflexion encore plus loin, brouillant à nouveau les frontières entre le monde des vivants et celui des morts.
Comment nos machines influencent-elles notre perception et ce qui échappe à nos sens ?
Valérie Cordy